Confinopathie

…Où je m’étends quelque peu sur ma vie personnelle

Confinement, jour Enrico Macias.

La #confinopathie semble plus répandue que je ne l’aurais pensé.

Elle prend des formes qui sont peut-être moins absconses que ma présente prose, mais dont la répétition infinie sur les différents murs de ma connaissance suggère qu’il n’y a pas que le covid19 qui soit contagieux, mais une certaine tendance à l’anencéphalie, fut-elle temporaire.

Bien que splendidement désœuvré dès que l’heure du télétravail a cessé de battre, je n’ai pu m’empêcher de feindre de ne pas remarquer (notez que je me perds dans les niveaux de négation !) que des photos de profil en noir fleurissaient, me laissant perplexément imaginer un deuil inexprimé pour lequel il est toujours délicat de s’enquérir explicitement. Non, ce n’était pas ça, il semble que c’était pour une bonne cause transmise par messenger. Je ne critique pas l’idée, mais j’en conteste quand même une certaine pertinence dans la forme au vu du contexte peu propice aux macabres calembredaines.

(Vous n’aurez sans doute pas manqué de remarquer que quand je me mets à faire du “pas content”, mon degré de volubilité semble osciller entre Achille Talon et le Maire de Champignac. J’aime à camoufler mon propos sous la blanche couverture d’un verbal ostracisme et c’est ma joie. Hop.)

De même, je me suis abondamment abstenu de tout commentaire relatif à des fruits sans i, à des lapins qui voient des éléphants faire des trucs qu’on se demande pourquoi qu’ils le font, à des gens qui clament mettre des culottes sales sur leur tête ou à nouvelle vague de photos vintages d’internautes qui exposent leurs anciennes versions d’images datant d’un temps où même le fax relevait de la science-fiction. Je sentais immédiatement des velléités de reproduire à l’infini les mêmes contenus. Déjà que je n’arrive plus à distinguer les jours de la semaine, si en plus je ne vois plus que les mêmes posts sur facebook, je me demande ce qui restera de mes neurones à la fin du confinement. A la réflexion, je ne suis même pas sûr que le pluriel sera d’actualité. Pour l’instant oui, j’utilise plus qu’un doigt pour taper.

Je proposerai peut-être des chaînes moi-même. Le plus beau subjonctif imparfait. La plus belle radio de vésicule biliaire. La plus belle recette de cuisine à base de dentifrice. Le “huile de foie de morue challenge”. Une concours de vidéos de demi-chats. Bref. Tout, mais plus de citations de Paolo Coelho.

En attendant on en prend encore pour plus deux semaines.

Ci-joint une photo de moi avec des signes avant-coureurs d’une contamination par apocalypse zombie. Pourquoi ? Parce que.

Si ça ne vous plaît pas, je tousse.

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