…Où je m’étends quelque peu sur ma vie personnelle
Ma vie en #confinopathie ayant pris un tour nouveau, et considérant que finalement je n’avais jamais si vite ri, je me suis fait plus rare sur mes chroniques d’enfermé dans son crâne, agitant quelques soubresauts neuronaux pour extirper de mon catalogue interne quelques jalons musicaux, mais oubliant quelque peu les fondamentaux du quotidien confiné. Mais plus trop.
Je ne sais plus ce qui est récemment arrivé à Jack Abbott ou à Victoria Newman, mais nul doute que la prochaine fois que j’allumerai la télé pour savoir l’heure qu’il est, à part quelques rides supplémentaires sur le front des acteurs, je ne constaterai pas d’évolution majeure dans un intrigue qui de toute façon a toujours tenu sur un confetti majestueusement étiré sur plusieurs décennies.
Les caissières du Carrefour Market ne sont plus les seuls sourires que je puisse contempler quand les kids sont en mode maternel.
Netflix a récupéré de la bande passante suite à une relative désaffection de ma part.
Mes chats semblent commencer à considérer que l’emploi du subjonctif imparfait n’est pas si vital à leur survie que je leur laissais croire.
Mes ami(e)s imaginaires le sont de moins en moins car leur taux de pénétration sur mon mur dépasse quasiment l’entendement.
Je ne surveille plus mes réserves de PQ.
Ma collection de conseils d’administration d’intercommunales ne s’est pas enrichie. Par contre j’ai toujours des doubles que j’échangerai volontiers contre un lémurien empaillé au moment d’une crise de prurit anal.
Mais d’autres phénomènes se produisent.
Je me suis mis brutalement à écouter de la musique classique avec les yeux.
J’associe les sirènes de pompier à un violoncelle.
Je pratique la xyloglottie au petit déjeuner.
Je vois le cousin machin plusieurs fois par jour, et il me tend son écouteur pour me faire écouter du ragtime.
Je me cache derrière des micro-humains pour échapper à des visio-conférences.
Je sers de fauteuil de bureau à bras amovibles. Ou de fauteuil relax.
Oh bien sûr tout ceci pourrait être une série d’hallucinations.
Mais non.
Même pas.
Je suis le confiné libéré.
Je suis l’enfermé éperdu.
Je suis celui à qui rien ne pourra plus arriver.
Et j’aime ça.
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