Parano-l'ordinateur

“R42” était un département de l’ancêtre des réseaux sociaux “parano.be”, site directement inspiré du jeu de rôle “Paranoïa” que j’ai beaucoup pratiqué pendant mon adolescence. C’était une équipe de joyeuses et joyeux timbrés aimant l’absurde aux talents rédactionnels jouissifs. Vous trouvez ici quelques contributions personnelles à ces loufoqueries collectives.

***[spam] Belgique en vente sur Ebay+égoïsme flamand (…)
Proposé par MrNeutron-84169 le 09/10/2007 ,Validé par 46835.

Au début il n’y avait rien.

Puis, on a créé la Terre, les dinosaures sont devenus du pétrole, on a dessiné des cartes, et un descendant vertébré des premières amibes a dessiné des pointillé sur le sol et a dit à ses contemporains :

-“Bouagh aghaa glllgllbll”, ce qui signifie à peu près rien du tout car le langage n’était pas encore inventé.

Cependant, les spécialistes les plus éminents s’accordent à dire que le concept signifiait ceci :

-“Ici c’est une fois chez moi. Si tu passes cette ligne je vais une fois t’attaquer sur ton tête !”

Ce primitif vindicatif s’appelait Dirk Vanondermuizenwinkelaar.
On considère qu’il était le premier flamand répertorié de l’histoire.
On trouve également l’orgine de l’expression “primitif flamand”, expression qu’en d’autres temps on peut également considérer comme un pléonasme.

Dirk, notre homme des cavernes néérlandophone, commença par dénoncer les transferts nord-sud (c’est à dire le trajet des migrations de gnous à la saison des congés payés), argumentant qu’il était scandaleux que chaque année il paie un squelette de mammouth à ses voisins du sud, qui n’étaient rien que de néanderthaliens paresseux et profiteurs. Dirk s’enduit la langue de crotte de gnou (1) et dessina une ligne bien visible autour de son territoire autoproclamé. Cette graphie linguale est à l’origine de l’expression “frontière (2) linguistique”.

Dirk le primitf flamand des cavernes, s’ennuyait sur son petit territoire si plat. Une nuit que le soleil était parti chasser le blutosaure aqueux avec une scie à popeline, Dirk franchit SA frontière linguistique et se dirigea vers la caverne d’à côté ; dans le tas de bipèdes endormis, il repéra une créature d’aspect vaguement féminin, l’attrapa par les cheveux et la ramena à l’abri de sa frontière. Elle était plutôt quelconque, mais était du genre facile ; on pouvait donc décrire la femelle comme une “commune à facilité”.
Dirk entama donc une réforme de son état civil et se reproduisa.

Les descendants de Dirk héritèrent de son caractère vindicatif et paranoïaque. Il faut dire qu’ils s’appelaient tous Dirk, ce qui ne simplifiait pas leurs rapports.
De plus ils ressemblaient tous à leur père comme si on l’avait passé au papier carbone. On décrivit ce phénomène sous le nom de “carbonnade flamande”.

Cependant, les petits Dirks ne représentaient qu’une population certes bien désagréable, mais également très insignifiante.
Tout au long des siècles qui suivirent, le Dirkland (ou Flamoutchie) furent occupés par toutes les peuplades de moyenne importance, occupés comme peut l’être un WC, par exemple.
Le Dirkland fut une partie négligée de la Francie, de l’Allemagneland, de l’Espagnie, de la Nollande oude l’Autruche, qui se refilaient le territoire comme on se refile une maladie honteuse. Mais tout ce temp, les descendants de Dirk se muraient dans leur petite frontière qu’ils redessinaient incessamment avec leur petite langue perfide, refusant de partager leur recette de Waterzooi avec leurs voisins indignes.

Une nuit qu’à l’aide leurs voisins de palier ils renvirent les Nollandais dans leur orangerie, les petits Flamoutches se retrouvèrent brutalement dans un tout petit pays tout nouveau qu’on nomma la Belgique. Ils commencèrent par partager un peu de leurs ressources avec leurs voisins, s’échangeant des pralines Léonidas, des paquests de frites à 40 francs et de la bière, mais bien vite ils décidèrent que quand même ces Wallons, ils profitaient quand même bien trop de leurs largesses, surtout qu’ils étaient paresseux et profiteurs. Et puis l’orgueuil des descendants de Dirk fut démesurément bafoués lorsque Justine Hénin, cette sale wallonne, gagna son septantière tournoi d’affilée en l’espace d’une semaine alors que Kim Clijsters avait pris vingt kilos, six enfants et des vergetures.

Alors le grand Dirk décida que une fois il ne pouvait plus supporter ça.
Il inventa internet et mis aux enchères le petit pays sur eBay.
La mise à prix était de de trois capsules de Cara Pils.

Personne n’enchérissa.

Quelle gêne.

Dirk alla s’acheter un cervelas.
Il mourat dans d’atroces souffrances et un accident de cuistax (4).
Seul.

Flamoutch, va !

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(1) Tant qu’à faire, il n’y a pas que la pisse dans la vie !!!
(2) Prononcer “frontchère” pour s’imprégner de l’accent local
(3) Métaphore qu’on emploie en Belgiquie pour dire qu’on va pisser un coup.
(4) Sorte de voiture à pédales familiale, moyen de transport favori des touristes en visite en mer du Nord.

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