Gaston le Lapin est un personnage fictif dont les aventures ont été confectionnée sur à un délire collectif des membres de Coucougamin.
(Auteur : Hugues Legrain)
Par une chaude nuit du 34 septembre 2010, Gaston se tournait et se retournait dans sa louche à concombre. Impossible de trouver le sommeil et, pourtant, il était sûr de l’avoir rangé là. En désespoir de cause, il s’endormit. Mais pas pour longtemps car Gérard le cafard sonnait à la porte.
– ” Y2k compliant? “, s’enquit Gaston bien que n’ignorant pas la portée dérisoire de sa question un vendredi.
– Arrête tes conneries et ouvre-moi Gaston.
– C’est de la part de qui ? Je vais voir si Monsieur Gaston est là…déclara Gaston avec une voix de pongiste Chilien vierge et agnostique.
– C’est Gérard le cafard, ton ami rasoir…
– Et merde qu’est-ce qu’il vient encore me faire chier, dit-il tout haut, tout en pensant ” entre, tu es le bien venu, mais non tu ne me déranges pas ”
– Désolé de te déranger, je sais bien qu’il est tard, mais j’ai les mains qui coulent, les pieds qui nagent, le coeur qui sent le vomi et j’ai l’impression qu’il y a une bande de nains trapistes sourds cruciverbistes amateurs de tractor-pulling qui profitent de ma boîte crânienne pour négocier un contrat d’armement…
Après avoir passé rapidement un jerricane et deux pincées de malachite tout en pensant que les super héros AUSSI devraient avoir droit au calme reposant de l’intimité de leur petit jardin secret, Gaston ouvrit la porte à Gérard.
-“Alors vieille branche, ça va ? ” demanda Gaston qui n’était pas dépourvu d’esprit d’à propos.
-“Je viens de te dire que non, t’es con ou quoi. ? ” s’exclama Gérard
-“Euh…….quoi ! J’ai bon ? ” répondit Gaston non sans un léger trait d’humour.
-“Arrête de déconner, ça va pas du tout. Je suis amoureux de Carole la scarole, la salade un peu folle, mais j’ai tout fait pour attirer son attention : me couper les épaules en V, m’asperger d’Axe Musc, me déguiser en Paul Préboist, imiter Bernard Perpette sur LTA, j’ai présenté une thèse de doctorat sur la contribution de la calamine à l’émancipation du boudin noir au Guatemala, son violon d’Ingres, et rien y fait, elle continue à végéter dans son coin, sans même m’apercevoir. Qu’est ce que je peux faire ? ”
Gaston libéra un peu d’espace sur son guéridon en fer forgé et invita Gérard à rester debout. Ce dernier déclina poliment l’invitation et s’assit dans le micro-onde. Gaston s’empara de son ” de difficultis chosas “. Après plus de deux heures d’un savant mélange alternatif de compulsion et de réflexion, installé confortablement dans son pot de chambre, il s’adressa à Gérard :
-“J’ai trouvé ! ” Gérard sursauta et fit tombé le Badaboum sur le château de carte qui soutenait la collection de vase Ming de Gaston
-“Et merde… Tu disais quoi Gaston ? ”
-“Non, ça c’était tantôt. Là, je viens de dire que j’avais trouvé. ”
Le commandant de Nève apparaît :
” Tu quoque filii ” dit Roméo à Yseult dans le célèbre ” les rouge et noir ” de Choderlos de Laclos. Cela peut paraître ridicule à d’aucun des plus machistes d’entre nous, pourtant, un peu de romantisme n’a jamais blessé de mal à personne. Dans un contexte de rapprochement fertilisateur reproductif , il arrive couramment que le mâle de sexe masculin n’arrive pas à prendre les devants de l’initiative. Peur, prestement, maladroitude mais aussi méconnaissance technique. Pourtant cher collègue de sexuétude, nos amies du sexe féminin opposé au nôtre ne sont pas des animaux si différencié que nous ne le sommes de nous. Il suffit de savoir trier son plan, et le tour est dans le sac. Dîner au chandelier sur une musique tamisée, petits plats dans les grands, bulles t’et ivresse du mousseux, sans alcool bien sûr, autant de petites astuces qui pourront, le cas t’échéant, vous permettre de conclure votre coup. Démonstration :
-“Tu vas l’inviter à manger dans ton frigo box, avec pneus à clous, ponceuse, magma de suppositoire et tout le toutim, bref, le grand jeu. Là, je vais m’approcher de vous et je vais lui dire qu’elle a une gueule de sida de la bite, et tu vas m’envoyer ton oreille en pleine poitrine. Elle sera toute en admiration et elle fondera dans tes bras comme un géranium qui se lave les dents. ” planifia Gaston.
Et de fait, tout se passa comme prévu. Gérard le cafard, son ami rasoir, se maria avec Carole la scarole, la salade un peu folle et ils allèrent vivre au Guatemala.
Après le mariage, Gaston retourna chez lui, seul, comme d’habitude. Il ne savait que trop bien qu’aucune femme au monde ne pouvait partager la vie d’un super-héros, sauf Loïs dans Loïs and Clark, mais c’est parce que Superman avait eu un permis spécial. Mais il était satisfait de lui-même : non seulement il avait contribué à l’accomplissement de la plus belle matérialisation du grand cycle de la vie, mais en plus, il avait débarrassé la ville de ce connard de Gérard le cafard, l’ami rasoir. Et ça, toute la ville lui en serait éternellement reconnaissante. Ce qui lui permettrait de se présenter à la Mairie, avec de bonne chance d’élection et donc, de possibilité de se mettre plein de fric en poche par détournements et contrats bidons.
Pas con, le gars….
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