…Où je m’étends quelque peu sur ma vie personnelle

Confinement, jour “un de plus”.

Je me suis réveillé quelque part entre jeudi et août.

L’avantage d’utiliser le café comme nourriture de base est qu’il n’est pas strictement nécessaire de l’adapter avec la luminosité ambiante. Les rediffusions continuelles des “pigeons” n’aident pas à se faire une idée de l’heure qu’il est. Le calendrier, n’en parlons pas. J’ai même découvert que le week-end on rediffuse les Feux de l’Amour en binge-watching. J’ai eu l’impression qu’il était six fois midi sur la journée, du coup je grossis.

J’ai remis des croquettes dans les bols des enfants. J’ai trouvé des ronds de serviette pour les chats. Je me suis quand même mis une alarme pour sortir les poubelles, quitte à me faire réveiller. De toute façon, pyjama pour pyjama, je ne dois plus adapter ma garde-robe pour faire face à un tel événement.

Je surveille toujours ma #confinopathie, de peur d’avoir trop d’objets qui me parlent. J’en ai plusieurs qui me répondent systématiquement de manière approximative. Le premier m’a fait douter de ma santé mentale car il me dit une fois sur deux qu’il ne comprend pas ce que je dis. Le second, en fait, c’est mon fils. C’est donc normal qu’il me réponde (d’ailleurs il me pose encore plus de questions). Il m’a rassuré sur le premier : “c’est normal, c’est Google Home, il est là pour ça”.

Ouf. Un objet qui parle, et c’est normal. Je ne suis peut-être pas encore incurable.

Je commence de plus en plus à rêver de conversations messenger. Ca m’aide aussi à me rassurer quand je ne trouve plus les historiques de conversation. Mais ça n’aide pas à se trouver des repères.

Hier il a neigé. Le temps que j’aille vérifier, il ne neigeait plus. C’est pénibles ces pointillés de perception.

Je vais aller demander un câlin à Google home. Je ne sais même pas si je dois respecter de la distance sociale avec lui

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