Scrabble

Parce qu’il faut bien définir une catégorie qui reprend les thèmes qu’on n’a pas su classer ailleurs… Chroniques ou délires inclassables, voici le tiroir sans étiquette ni poignée…

Salut les amis,

Je suis fan de Scrabble depuis un âge aussi respectable qu’une virgule brune sur une toilette publique.
De plus, j’ai une admiration sans bornes pour les métaphores hasardeuses, ce que vous aurez tout de suite remarqué après la phrase qui précède la présente, ce qui en fait la précédente, par un effet d’un comique extrêmement mesuré.

Je ne sais pas comment il fait chez vous (ici, il pleut des congélateurs qui s’écrasent dans une boue magmatique du premier degré), mais dans mon appareil mental qui demande désespérément des réparations, il m’arrive d’imaginer des mots qui n’existent pas, et ce simple constat suffit à provoquer chez moi une consternation digne d’une selle sur un cheval d’arçon.
Et quitte à évacuer des flatulences mentales, je ne vois aucune raison de ne pas vous en faire profiter. Ou pas, c’est selon.

Bref, que vous soyez d’accord ou pas, je me propose de tenter de vous livrer la définition de mots qui n’existent pas. Ou pas. Ou le contraire. Enfin bref, négations multiples ou démence transitoire, et quel que soit le degré qui nous lie par l’attention que vous êtes en train d’accorder au mongolisme patent de ma prose invertébrée… Heu ? Je me suis perdu dans ma phrase. Comment vais-je m’en sortir ? Ah oui : POINT.
Bon, où en étais-je ?
Ah oui. Définir un mot qui n’existe pas.

Et puis d’abord, “je me propose”, ça sous-tend que je vais être d’accord avec moi, ce qui implique que j’aurai réglé notre problème individuel de schizophrénie verbeuse, mais la pusillanimité intrinsèque de ce que je suis en train de vous livrer c’est
(Oh, ta gueule, tu en viens au fait)
Voilà, qu’est-ce que je disais ?

Bref.

Aujourd’hui, je vous livre ma propre définition du mot EZEGOBOLER.
Qui est mot, certes, mais qui est également verbe. Sinon, il ne finirait pas en ER ou alors il serait germanique, mais passons.

EZEGOBOLER : verbe du premier groupe de participants éliminés du premier casting de carottes rapées de la sandwicherie de mon zoning industriel préféré, il signifie à peu près rien, ou moins, c’est à dire pas grand chose, mais en pire. Ezégoboler signifie en gros crapahuter, avec un gros sac à dos dont coule le jaune d’œuf imprévu dans la collation prévue par votre hôtelier le matin même ainsi que dans votre dos (sinon ce ne serait pas un sac à dos) lors d’une randonnée improvisée lors d’une sortie en montagne alors que vous portez à la hauteur de l’oreille une fleur séchée liée par un élastique.

Ce n’est pas facile à placer dans une réunion, je vous l’avoue. Les pré-requis sont importants, mais la circonstance pourrait laisser perplexe le premier Ezégoboliste venu devant une telle injustice sémantique.

TRUC : “hé toi, tu aimes le subjonctif ? Et bien toi aussi tu sais une fois utiliser les mots abscons de Tonton Régis”.
Imaginez qu’il y a dix ans, vous ayez passé des vacances actives dans une chaîne de montagne avec des très gros maillons (chaîne, maillon, déconnade, je prends une carte Pénalité et je dors avec un lapin). Tu (c’est pas moi, c’est vous, mais ainsi est faite notre langue quand on veut s’hasarder sur les chemins boueux d’un lexical qui sent le vomi d’ours) reçois un pique-nique fait de sandwiches écrasés et de yaourt prêts à éclater à cause de la pression atmosphérique, tu as fini par te rendre compte, au bout de toutes ces années, que le dit paquet, que tu as essayé de caser du mieux possible dans ton lombal paquetage étriqué (car tu essayé d’y caser ta collection Panini des noms les plus exotiques des îles belges) porte un jaune fessier d’un effet qui rendrait lubrique le plus jeune des signaux routier irlandais, s’est figé sur le short qui était ton préféré jusqu’à ce que les jambes soient proscrites par le code pénal du premier Vatican venu. Et en plus de ça, tu t’es pris un orage monstrueux sur la gueule, ça pétait de partout, des éclairs sans chocolat, de la foudre meme pas bénie.
OK, tu as assimilé ? Je sais, c’est pas facile, mais si tu es toujours en train de me lire, tu es presque au bout.
Mettons qu’en plus, poussé par une impulsion délirante, tu as planté une fleur dans tes cheveux une fleur de saison.
Tu as dit quoi, René ? “Un tournesol”
OK, tu as mis autour de ton oreille, un tournesol.

Admettons que ce ne fut pas un bon souvenir. J’ai du mal à imaginer comment ça se fait, mais admettons.
Et en plus, tu n’étais pas tout seul. Vous étiez tout un groupe.

Et bien de nos jour, tu serais bien content, ayant vécu ce genre de circonstances de pouvoir proclamer fièrement :

“J’ai pris plaisir à ces vacances, mais quitte à le repenser, j’aurais voulu que nous ézégobolassions dans une moindre mesure”.

Voilà. Tak. Dans tes dents.
T’as vu, Tonton Régis va enrichir ton vocabulaire.

En espérant que vous ézégoboliassiez le moins possible d’ici la prochaine, je vous la souhaite clémente.

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire