Clown

Parce qu’il faut bien définir une catégorie qui reprend les thèmes qu’on n’a pas su classer ailleurs… Chroniques ou délires inclassables, voici le tiroir sans étiquette ni poignée…

Filigrane bariolé.

Quand j’ai mal aux sourcils ou quand le vent souffle à travers mes ongles,

J’éprouve l’envie féroce, impérieuse, malsaine, jaune et scélératique de tuer des clowns.

Je rêve que je massacre ces ordures risibles maquillés comme une voiture volée à Picasso.

Je piétine ces sous-humains grotesques, je les épluche et je les entasse, tout poisseux de sirop de clowns broyés, dans des presse-clowns garnis de tessons de verre rouillé.

J’aime pas les clowns. Même quand ils sont bien gonflés.

Le clown est l’expression cadavérique du ridicule consensuel établi.

Personne n’aime vraiment les clowns.

Même avec une bonne sauce, le clown est détestable.

Parfois j’imagine qu’un troupeau de petits clowns, vraiment tout petits, à deux cheveux d’être mignon, se pavane sur mon assiette à soupe en mimant une polka muette en noir et blanc. Ils sont presque attendrissants. Ils laissent des petites traces de pieds de clowns dans les yeux de mon bouillon et s’attendent à ce que je sois attendri devant leurs petites figures bariolée au sourire figé.

Et moi je les écrase. Un à un. Avec une fourchette à clowns. Rouillée. J’en fait de la purée de petit clowns.

C’est rigolo la purée de clown : ça a toutes les couleurs, et aucune à la fois.

Je broierai tous les clowns de table.

Un par un.

Jusqu’à ce qu’il pleuve.

Après, je m’attaquerai aux hamsters.

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