Gaston le Lapin est un personnage fictif dont les aventures ont été confectionnée sur à un délire collectif des membres de Coucougamin.
Gaston le lapin se lassait vite de ses jobs.
Il faut dire que sauver le monde peut apporter une certaine joie dans le travail, mais on n’imagine que trop peu la paperasserie administrative qu’un héros doit remplir après avoir réussi sa mission. S’il est relativement aisé de terrasser un savant fou cannibale et germanophone à l’aide de prunes pas mûres, profitant ainsi de l’occasion pour s’enfuir avec la jolie assistante unijambiste et nymphomane, on ne sait généralement pas qu’après, le héros au repos doit justifier ses notes de frais : achat de dynamite, de râpe à carottes, d’essieu de cabas ou de moufles en peau de gnou… Et je ne parle pas de l’inscription au registre national des héros, des cotisations sociales, de l’impôt sur la misère du monde et des factures de charettes à foin…
Bref, même chez les héros modernes, l’administratif tue l’initiative…
Tous les savants fous germanophones et cannibales étant actuellement en recyclage, Gaston le lapin était donc virtuellement en chômage technique.
-“Et maintenant, que vais-je faire ?” chantait-il sous la douche.
-“Ben va faire des courses à Cora” répondait le rideau de douche, oubliant derechef qu’on était samedi et que samedi, c’est spaghetti ; et qu’en plus il n’était qu’un rideau de douche, c’est dire si on se souciait de son avis !
-“Si tu allais chasser les huîtres au Sahel avec une pelle à gâteau ?” lui répondit également le pot de chambre, qui aimait bien s’écouter parler
-“Pourquoi tu n’exploserais pas ?” lui demanda le miroir de la salle de main, qui ferait mieux de réfléchir avant d’émettre une opinion, ceci dit nonobstant.
Un peu émoustillé par les suggestions bucoliques de ses accessoires de salle de bain qui n’avaient aucune éducation, Gaston se laissa pousser un bras sur le front mais constata que la mode était passée ; il se le rasa à l’aide s’un fer à raser les bras sur le front (que sa maman venait de lui offrir pour sa Saint-Spéculoos) et décida de monter sur le toit pour hurler avec les loups, ce qui n’est guère constructif mais a le mérite de faire passer le temps…
Le téléphone sonna ; Gaston en perdit la concentration et prit une jolie teinte vermillon avant de décrocher et de déclarer tout de go :
-“24 pourcents de mon ego sont plus jolis que le chapeau de ma tante dans un évier bouché !”
-“Salut Gaston, c’est Superman !” dit une voix anonyme (mais démasquée) au téléphone
-“Salut vieux débris bariolé ! Alors ça roule ?” répondit Gaston, en constatant un peu trop tard que ce n’était pas la chose à dire à Superman…
Rongé par le remords et par la honte et les notes aussi, Gaston devient liquide et se répandit en flaques huileuses sur les dalles de la salle à ronger, atteignant le frigo par capillarité ; il resta quelques millénaires dans le bac à oeufs du frigo, attendant de reprendre une certaine consistance. Puis il apprit à conduire dans le Marabout-Flash numéro 6152 “J’apprends à jardiner avec mon cheval de trait” et passa chercher son amie Babette la hase à lunettes 5 jours sur 7 (ou en acronyme “BHL5/7” parce que ça va plus vite à écrire) et ils partirent faire réveillon de carnaval sur une île déserte en plein milieu du jardin.
Alors que Gaston et BHL5/7 étaient en train de manger un paquet d’horreur en regardant un film de frites, un conducteur fantôme vint rebondir à l’envers dans la poche de Gaston, provoquant ainsi une chute de hachis parmentier sur les fauteuils du photomaton qu’ils occupaient l’espace de.
-“Ah, ces conduteurs fantômes, tous les mêmes”, dit Babette la hase à lunettes 5 jours sur 7, “si ça ne tenait qu’à moi, on les mettrait tous dans un grand jacuzi froid à La Panne et ça leur apprendrait la vie !”
-“Slurp”, répondit Gaston de façon fort à propos car il léchait tout le hachis parmentier avec une paille…
-“T’as pas fini de bouffer ? Tu ne sais pas d’où il vient ce hachis parmentier” rétorqua BHL5/7, “si ça tombe il a déjà été mangé par du bétail mort avec des poils sous les bras et transformé en Nissan Micra avant d’arriver jusqu’ici !”
-“Pas grave” répondit Gaston qui se léchait les moustache, “j’ai déjà payé mon impôt sur le revenu cadastral”
-“Ah bon ! J’aime mieux ça, encore que je préfère l’inverse” ajouta la hase, qui se rappela à l’occasion qu’elle était censée être la femelle du lièvre et qu’à minuit la saison de chasse était ouverte.
-“Tu veux pas qu’on aille visiter le musée du pain perdu ?” proposa Gaston avec un peigne.
-“Non merci, j’ai déjà des allemands à la maison ; par contre ça fait bien une heure que tu n’as pas sauvé l’univers, il serait temps que tu t’y remettes sérieusement !” conclut BHL5/7
-“Très juste ! Justement, je vois un monde qui passe par là ; tu me donnes un coup de main ?” demanda Gaston, anxieux du bien-être de sa hase de copine
-“Si je dis non, tu me feras du cassoulet ?” répondit-elle
-“Tu l’as dit, bouffi !” lança Gaston alors qu’un réflexe malheureux ponctua sa réplique d’un grand coup de genou dans ses propres parties… Gaston et BHL5/7 sautèrent dans un taxi, ordonnant au Castor qui dormait sur le siège conducteur de suivre le monde qui passait à toute vitesse sur la bande de gauche.
Après une heure de poursuite à la Starsky et Hutch Nanananananana, le taxi fit une queue de poisson à la planète en folie. Pendant que Gaston l’immobilisait à l’aide d’une ceinture en schiste, BHL5/7, utilisant son GSM de secours qui sortait de l’entretien des 5000 pins & puks, appela la maréchaussée, puis conclut à l’intention de la planète pas fière et immobilisée :
-“C’est pour ton bien !”
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