J’aime aussi produire des rimes. Approximatives ou pas…
Vous pensiez que le plus dur était passé ?
Ben non, je l’ai même commise en vidéo pendant le confinement….
Le repas à peine terminé,
La sieste pointant le bout le son nez,
Les muscles prêts pour la détente,
Le dîneur sent qu’en son gros ventre
Se trame une machine diabolique
Qui peut tourner à la colique.
S’il veut garder son intestin
Dans le même état qu’avant le festin,
Il convient de se laisser aller
A quelque sublimation concentrée
Du contenu de son boyau
Torturé par tant de jambonneau.
Le premier gaz est anodin,
Soluble dans l’atmosphère,
Le premier émoi du sphincter;
Bien loin du gros cacaboudin…
Mais vite la paranoïa s’installe.
Que se passe-t-il si le pet exhale ?
Mes collègues vont-ils le remarquer,
Et ensuite du doigt me montrer ?
Mais très vite l’angoisse est en deuil.
Le pet est mort dans le fauteuil.
Et sa floraison odorante
N’est pas allée plus loin que la plante…
Soulagé par cet incognito fortuit
Le dîneur songe avec ennui
Que cette pression démesurée
De son anus écartelé
Risque de lui prendre l’après-midi
Avant de s’être évanouie.
Et aussitôt la seconde salve
Se présente au bord de la valve
Du muscle circulaire attendri
Par la première charge de midi.
Celle-là est bien plus redoutable
Et bien moins dissimulable.
Car le pet ainsi comprimé
Retenu jusqu’au bout de sa capacité
Fait en bondissant dans l’air
Bien plus qu’un souffle : un bruit d’enfer !
Le collègue tourne l’oreille lentement
Vers la source de cet odieux sifflement;
Commence à me regarder de travers
Comme si j’étais un vrai pervers.
Et moi la face cramoisie,
L’air innocent comme un puni
Fais semblant qu’il ne s’est rien passé
Et me hâte de me faire oublier…
Odieux gargouillement dans mes tripes;
Ballonnements pareils à des polypes;
L’usine à gaz menace d’éclater
Et le fond du pantalon tapisser.
D’un effort surhumain il serre
De toute ses forces le muscle pervers
Qui tente de servir de sas
Avant de polluer la populace…
Mais l’objet sourd part en sifflant
Accompagné d’un remugle répugnant,
Tellement puissant qu’on pourrai voir
Comme des traces de fumée noire…
La plante verte déjà fléchit,
Perdant ses feuilles sous l’infâmie.
Mon collègue tombe en pâmoison
Sous la puissance de l’exhalaison.
Le tissu de son siège se décolle
Et l’autre collègue, lui, rigole.
En remerciant la nature avisée
De lui avoir bouché le nez…
Flatulences, quand tu t’exprimes,
Pourquoi est-ce toujours sans rime ?
Car qui saura avec des pets
Une telle histoire vous conter
Avec force musique et phonie
Sans tomber dans la vilenie ?
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